Mener seule un garçon à l'âge adulte, tout sacrifier pour lui...
Cette histoire, en partie autobiographique, s'est déroulée au temps où le SIDA était une plaie inconnue. Seuls les risques de maternité demeuraient, et l'IVG
existait pour celles et ceux qui désiraient y recourir. D'où la nécessité de rappeler le caractère indispensable de la seule protection qui soit: le préservatif!
J'ai eu mon fils, Adrien, beaucoup trop tôt. Une seule erreur de jeunesse, à 15 ans, en raison de pressions d'une famille révulsée par l'idée de recourir à l'IVG et
je me suis retrouvée enceinte d'un adorable petit garçon qui, même entré dans l'adolescence et malgré la dureté relative de l'existence, ne m'a donné que des satisfactions.
Il a quinze ans maintenant, j'en ai trente-un et il est fréquent, lorsque nous sortons ensemble, qu'on me prenne pour sa grande soeur. Jusqu'ici, Adrien était tout
pour moi et malgré mon jeune âge, j'ai consacré mon existence à lui d'une part, à ma carrière professionnelle d'autre part - cela afin de gravir suffisamment d'échelons pour être en mesure de lui
assurer une existence matérielle décente et des études de qualité.
De simple caissière à temps partiel, je suis devenu responsable des ventes d'un supermarché proche de chez moi - tâche absorbante mais qui me permet de me consacrer
encore à mon garçon aussi longtemps que je le souhaite et de lui assurer la sécurité et le confort matériel.
Eh! Oui, la plupart des parents d'adolescents auront du mal à me croire, mais Adrien, bien qu'entré dans l'adolescence, bien qu'intégré dans une bande de copains et
de copines que j'apprécie plus ou moins (j'en adore certains, d'autres m'indisposent relativement) a toujours autant de plaisir à me consacrer quelques instants à moi, sa mère, à m'accompagner au
restaurant, à partager une toile avec moi (tantôt je me farcis des films d'ados qui ne me m'intéressent guère, tantôt c'est lui qui se plie à mes désirs du moment, me charriant gentiment à la
sortie sur mes "goûts à chier grave").
Il nous arrive de manger un Big Mac dans l'établissement fréquenté par sa bande de copains sans qu'il n'éprouve le besoin de me cacher à leurs regards (tous les
parents d'adolescents ou presque, savent à quel point il leur est interdit de se présenter devant leur relations).
Adrien est économe de gestes de tendresse, mais ils n'en ont que plus de prix. Comme tout "jeune mâle dominant", il adore se faire servir - mais il suffit que je
montre un ou deux jours de suite un visage plus marqué que d'habitude en raison de soucis professionnels ou d'un foutu rhume de cerveau, et en rentrant le soir je découvre une maison rangée à la
perfection, l'aspirateur passé, un dîner qui répand ses effluves dans tout le rez-de-chaussée. Dans ces situations, ne surtout pas le complimenter sinon j'ai droit à la sempiternelle
réflexion:
— Fais pas chier, M'man, sinon c'est la dernière fois!... - cela pour bien me montrer qui est le mâle dominant, si jeune soit-il... avant de m'embrasser tendrement
et d'ajouter:
— Largue donc ton boulot demain, reste à la maison et repose toi un peu!
Mon fils a la chance d'être doué sur le plan scolaire, ce qui lui permet d'assimiler rapidement et d'obtenir d'excellents résultats sans y consacrer tout son temps.
Sportif sans excès, il passe quelques heures sur un court de tennis et à la piscine, non pour devenir un champion mais pour entretenir un corps dont il sait que la nature l'a doté de tous les
attributs nécessaires pour qu'il séduise... Et son temps libre ainsi gagné, il le passe (sans excès) à tondre des pelouses, à faire quelques livraisons - ce qui lui permet avec ses gains de
s'habiller avec les marques du moment, donc de faire son petit effet sans pour autant ponctionner mes économies guère élevées: mon salaire est confortable mais nullement excessif. Comme le disent
nombre de mes rares relations adultes:
— Une perle comme ça, veille à ce qu'elle ne change jamais!
Son alter-ego, son frère, je dirais presque, c'est Guillaume, de trois mois plus jeune, aussi brun qu'Adrien est blond, mais tout aussi beau et tout aussi gentil.
Ils se connaissent depuis le jour où, en maternelle, ils ont été surpris à soulever les jupes des petites filles pour examiner concrètement la différence sexuée, ce qui leur a valu de passer une
partie de la récréation au piquet avec une sévère réprimande de la part des "maîtresses" - elles mêmes aiguillonnées par les parents des gamines qui, à mon avis, en faisaient beaucoup trop
puisque ces gosses n'avaient nullement été forcées.
Depuis la nuit des temps, il n'y avait pas d'anniversaire de Guillaume fêté sans la présence d'Adrien, et réciproquement. Quand j'achetais un jouet à mon fils, je
téléphonais auparavant à la mère de Guillaume pour m'assurer que son petit garçon (elle l'élevait seule lui aussi) ne le possédait pas puisqu'ils se prêtaient tout mutuellement. J'emmenais
Guillaume en vacances au mois d'août, tout comme elle emmenait Adrien aux sports d'hiver.
Enfin, il leur arrivait de passer nombre de week-ends ensemble chez l'un ou chez l'autre, et je m'étais habitué de tout temps à les voir dormir chez moi dans le
même grand lit, à prendre leur douche ensemble, à communiquer devant moi dans ce curieux sabir adolescent destiné autant à faire enrager les parents qu'à ne pas se faire comprendre de ces
derniers.
Adrien a toujours été élevé dans le respect de la nudité: il m'avait toujours vu nue et lui même se montrait, pendant l'enfance, dans le plus simple appareil. Il en
était devenu de même de Guillaume et ce n'est que vers leur treizième année qu'ils évitèrent de m'exposer leurs anatomies respectives - à l'aube de la puberté qui vous change un enfant en jeune
homme en moins de six mois. J'ai bien dit "évitaient": la maison était petite et si je pénétrais par erreur dans une salle de bain pleine de deux jeunes mâles rigolards en pleine toilette, je
n'avais pas droit à des cris d'orfraie - simplement à un rire amusé le temps que mes lascars prennent une serviette pour masquer une nudité que je devinais prometteuse, bien qu'à peine
ébauchée.
J'avoue que c'est à cette époque que mes sens se réveillèrent quelque peu: depuis la naissance d'Adrien, j'avais en quelque sorte "sublimée", et mon fils
représentant tout pour moi, je me passais fort bien de présence masculine. Tout au plus - et rarement - me caressais-je le soir pour détendre des pulsions purement mécaniques que m'envoyaient mon
organisme. Quant aux trois aventures que j'ai eues en dix ans avec des hommes, elles furent chacune sans lendemain tant elles m'avaient peu apporté - hormis un certain dégout de moi même et la
peur que mon fils le vive mal.
Mais là, j'avais très souvent sous les yeux ce fils (avec lequel évidemment je n'envisageais aucune liaison incestueuse mais que je ne pouvais m'empêcher d'admirer
- Dieu qu'il ressemblait à son père biologique, celui qui m'avait littéralement fait craquer à l'age actuel d'Adrien!) ainsi que son meilleur ami, torses nus sur le canapé devant la télévision,
parfois dans le plus simple appareil dans la salle de bain,ou se livrant à des joutes fraternelles entre jeunes mâles qui étaient des plus excitantes pour moi...
Faisant le ménage un lundi matin après que Guillaume soit rentré chez lui à la fin d'un weekend passé avec son ami, je découvris quelques mouchoirs en papier
froissés, humides, sous leur lit commun (je savais qu'ils dormaient torse nu ensemble, pour leur avoir souvent porté leur petit déjeuner) et l'odeur qui s'échappait de ces mouchoirs ne laissait
aucun doute quant à leur finalité. C'étaient des petits hommes, avec des besoins d'homme.
À ma grande stupeur, et comme malgré moi, je me sentis rougir d'excitation. Mes seins se gonflèrent et durcirent, appelant mes caresses qui les faisait vibrer de
bonheur, pendant que je m'allongeais sur leur lit, me repaissant de l'odeur de leurs draps. Et c'est en pensant à ces jeunes corps imberbes et finement musclés, qui sentaient bon le jeune mâle
dégageant une fine odeur de musc adolescent, en train de se donner du plaisir (chacun pour soi, ou de façon réciproque?) que je dirigeai ma main vers mon clitoris et me masturbai frénétiquement.
En moins de deux minutes, une immense chaleur me parcourut et je râlai de bonheur, pantelante sur leur lit. Il me fallut changer de sous-vêtement, reprendre une douche tellement j'avais
transpiré, et lutter contre le trouble immense qui m'avait m'envahi. Ma vie prenait malgré moi une autre dimension.
Je n'étais pas au bout de mes peines quand Adrien vint me voir un soir, embarrassé - ce qui ne lui ressemblait pas. Le rouge au font, après le dîner, il me
dit:
— M'man, tu m'as bien dit un jour que je pouvais tout de dire, que tu te moquerais jamais de moi?
Je souris...
— Évidemment Adrien, j'ai dû te le répéter environ quinze milles fois, avec à chaque fois pour toute réponse: "Ça va, ça va, je sais!"
— Ouais bah là c'est du lourd, qu'il me répliqua... C'est... c'est sexuel!
Je pris un air à la fois attentif et détendu - il fallait en même temps que je lui montre que je le prenais au sérieux sans avoir l'air trop inquiète ou concernée:
nous parlions de choses de l'ordre du quotidien, n'est-ce pas?
— Voilà... je crois que j'ai un truc qui marche pas correctement, ajouta-t-il enfin. Tu peux me donner ton avis?
— Bien sûr, que je peux, mais si c'est purement médical et si tu préfères consulter un homme, je te rappelle que notre médecin de famille en est un...
— Non justement, je préfère en parler à quelqu'un que je connais bien, et après tout c'est toi que je connais le mieux. Ça t'embête vraiment de me le donner, toi,
ton avis? Si tu me dis après que c'est médical, alors OK, j'irai le voir.
Sans attendre ma réponse, il retira son t-shirt et abaissa son bermuda, puis son caleçon, faisant apparaître un sexe que je voyais de face, sans la moindre
dissimulation. Il s'offrait à mon jugement en toute confiance et j'en étais émue...
— Dis m'man, commença-t-il, d'abord... je sais que t'es pas... experte en hommes... enfin que t'en as pas connu des masses, mais tu crois que je suis... assez
membré?
Je souris, et ne pus que lui répondre:
— Si c'est ça le problème, mon garçon, il est inexistant. Tu n'es pas un étalon comme ceux que l'on voit sur les cassettes que tu regardes assidument avec Guillaume
(il éclata de rire sans la moindre gêne) mais tu es parfaitement doté par la nature - surtout pour ton âge. Peut-être pas très poilu, mais cela a tout le temps de changer!
J'ajoutai en rougissant:
— Nous avons déjà parlé de ton père, que tu ne connais pas, et je peux te dire qu'il avait un an de plus que toi, qu'il était moins... développé de ce côté, moins
poilu aussi, et que ça ne l'empêchait pas de me rendre folle à chaque fois que... que nous faisions l'amour! Alors si ça peut te rassurer... Je t'ajoute que lui n'avait que cette qualité là qui
n'est pas la plus importante, contrairement à toi qui n'est ni égoïste, ni menteur, et qui est le plus gentil garçon que je connaisse! J'ai fait une grosse bêtise en me laissant avoir par ce
type, mais la vie est mal faite parce qu'au lieu d'être punie, je déguste tous les jours une récompense qui s'appelle Adrien!
Il ferma un instant les yeux, encaissant ce que je lui avais dit (nous parlions souvent de son père qu'il ne connaissait que par ce que je lui en disais, sans
éprouver d'animosité particulière vis à vis de lui).
— Bon m'man, le problème vient de là, quand je veux décaloter: regarde!
Il se rapprocha et me montra le bout de sa verge.
— Quand j'étais petit, le bout sortait facilement et je pouvais le nettoyer à chaque toilette comme tu me l'as appris. Mais depuis que ma bite... enfin, ma verge a
grossi, le fourreau est resté à la même taille et quand je... quand je bande ça me fait un peu mal au bout!
Effectivement, sous les manipulations qu'il avait opérées devant moi, il avait atteint la pleine érection: un superbe pénis encore assez fin de quinze centimètres
environ, relativement épais et surmonté d'une fine toison blonde, dont le gland ne parvenait à sortir qu'au tiers environ.
— Ça m'empêche pas de jouir quand je me br... enfin quand je me masturbe, mais ça fait un peu mal et j'ai lu que pour faire l'amour à fond, il fallait bien
décalotter... Tu crois pas que je dois me faire circoncire? En tout cas, on a comparé avec Guillaume: lui il sort son gland sans difficulté. Rien que quand il bande, tout est dehors...
— Tu me permets? demandé-je, attendrie par cette preuve de confiance totale qu'il affichait en moi. Et je tentai de rétracter doucement le fourreau qui
effectivement résistait modérément. Moi, dis-je, cela ne me semble pas relever d'une opération, mais de simples manipulations poussées... Ton... ton père a eu le même problème et ça s'est résolu
ainsi, par des tractions progressivement plus insistantes, jusqu'à conclusion du problème. Je vais te trouver une crème apaisante, tu opéreras ainsi à chaque toilette sans forcer excessivement,
surtout, pour ne pas te déchirer le frein. Et si d'ici à quelques jours il n'y a pas d'amélioration, nous irons consulter. D'ailleurs, s'il faut te faire circoncire ou entamer le frein, sache que
ça n'entamera nullement ta virilité, et qu'en plus, on peut le faire "a minima".
Nous n'eûmes pas l'opportunité d'en reparler: je ne voulais pas donner l'impression de faire preuve de trop d'insistance, et il me dit un soir, en souriant:
— Tu sais, pour ma b... enfin, ma verge, tu avais raison, tout est normal maintenant! Merci m'man parce que ça m'emmerdait vraiment qu'on lui file un coup de
sécateur!
Seulement insidieusement, cette matinée récemment passée à fantasmer sur les deux garçons à la suite de ma découverte fortuite comme cette conversation intime avec
mon propre fils avaient fait leur oeuvre sur mes sens jusque là peu satisfaits. Adrien projetait-il d'avoir prochainement des relations sexuelles? En outre, mes fantasmes se portaient de plus en
plus sur leurs réunions, plus particulièrement sur Guillaume qui était un fort beau jeune homme, délicieusement sensuel et amical.
C'était devenu totalement incontrôlable. Quand il venait nous voir et qu'il me faisait la bise, je ne pouvais m'empêcher de me serrer un peu contre lui, mes seins
frôlant sa poitrine, sans qu'il ne recule. Je lui faisais de l'effet et loin d'être gêné, il semblait partager ces moments sensuels encore très discrets. Quand il avait l'occasion de passer près
de moi, il multipliait les occasions, lui aussi, de me frôler sans qu'Adrien semble remarquer quoi que ce soit. Guillaume dégageait une entêtante odeur de jeune mâle - d'aucun dirait des
phéronomes - qui me rendait folle, et mes fantasmes nocturnes se nourrissaient de ce garçon pourtant de quelques mois plus jeune que mon fils. La raison aurait dû l'emporter, c'était à moi d'être
sage pour deux, de prendre mes distances, mais le dilemne était cruel: casser toute relation avec Guillaume au risque de blesser mon fils Adrien à qui je ne pouvais décemment pas expliquer
pourquoi j'agirais ainsi ou bien continuer "advienne que pourra" et risquer de rompre leur amitié et de m'attirer le mépris justifié de la personne qui comptait le plus au monde pour moi - mon
fils?
Je "n'aimais" pas Guillaume, du moins je ne le croyais pas encore mais il m'affolait sexuellement, et je mettais cela sur le compte de ma frustration des années
passées, de sa proximité avec mon fils comme, bien entendu, de ses charmes personnels. Mais le fait est qu'il hantait mes nuits et bientôt mes jours...